Nov. 2020
(English follows:)
Cette page est dédiée à ceux qui m'ont souvent demandé à quoi pouvait bien ressembler l'image originale. Je prends et manipule des images depuis plus de 50 ans. Bien que je comprenne tout à fait ceux qui se veulent du mouvement "SOOC" (Straight Out Of the Camera) et qui se disent contre l'édition des images, cela ne nous empêche pas de bien se comprendre.
Selon moi, il y a plusieurs sortes d'adeptes du SOOC, les Pros qui sont bien payés pour leur travail et qui peuvent se payer le meilleur équipement possible ainsi que des assistants, maquilleurs et retoucheurs. Il y a ceux qui ne sont pas assez intéressés par l'art photographique lui-même pour vraiment s'y impliquer - ils shootent généralement en jpg et inondent les réseaux sociaux d'images quelconques. Ces derniers manquent en général de courage pour apprendre à utiliser des programmes d'édition.
En ce qui me concerne, j'ai toujours pris beaucoup de plaisir à manipuler l'image. Après l'école de photo, je me suis toujours assuré de dédier une petite pièce qui pouvait servir de chambre noire. Comme je déménageais souvent, j'ai perdu le compte du nombre de celles-ci qui, d'un endroit à l'autre, devenaient de plus en plus sophistiquées.
La manipulation ne se faisait pas qu'au stade de l'agrandissement. Déjà lors du développement de la pellicule, il était possible de forcer la sensibilité (l'ASA) de la pellicule en modifiant le temps et/ou la température du révélateur. Certains révélateurs se spécialisaient à la maximisation les résultats dans ces conditions particulières. D'autres étaient réputés les plus raffinés, c'est à dire maximiser la finesse du grain à partir d'émulsion de faible sensibilité tel le 25 ASA. On s'amusait aussi à faire de la solarisation et autre technique de dénaturation de l'émulsion. Certaines de ces dernières donnaient souvent des résultats assez douteux...
C'était surtout au moment des impressions des "épreuves contactes" que le processus de créativité se déclenchait vraiment. Une fois les clichés choisis, le reste se passait à l'agrandisseur. Recadrage, Dodging & Burning etc.
Ceux qui n'ont pas vécu ça peuvent penser que la manipulation est un phénomène nouveau alors que cela a toujours existé. La créativité ne peut trouver d'aboutissement sans manipulation.
Existe-t-il un peintre qui n'aurait pas recommencé une toile, car son premier ciel ne lui convenait plus ? J'ai connu et je connais encore plusieurs peintres et artistes qui le font souvent. Pourquoi alors dire que ce serait moins acceptable d'améliorer une image numérique en remplaçant un ciel pourri par un autre plus approprié à la scène?
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This page was designed for those who often ask what the original image looked like before I started working on it in order to transform it into the one I had in mind.
I understand that several philosophies prevail in the world of Photo Editing. The two main groups being what I call the "SOOC" (Staright Out Of the Camera) crowd and the Photoshop Addicts that fear not criticism for showing their personal vision. I belong to the latter group.
My message to the "SOOC" colleagues who often invoke "Purism" to describe or justify their way, is this:
Image manipulation has existed since the early days of photography. With each advance in image recording came different media and techniques. Each era saw new photographers suggesting their vision of the time. With over fifty years with my hands in the soup, I can say that "Purism" just does not cut it for me. Under that label often hide a slew of rather lazy snapshooters who would never use RAW and usually inundate social media with their jpg's. They usually lack the courage to learn to use editing software and are usually more concerned with "GAS" & "pixel peeping" rather than with image creation. Most are also convinced that their photography will improve with the latest gear and the ever increasing packing of photosites on sensors that can hardly physically accomodate it.
Of course, there is also another group, the well-paid Professionals who can afford the latest equipment, assistants to make sure everything is on site and loaded, the make-up and the retouching artists. Obviously, my hat is off to them for wanting to do as much as possible In-Camera so as to minimize costs. But even in their case, the scene in front of the lens if far removed from the image eventually published.
Finally, with the advances in AI, sky & background replacement has become quite the controversy recently. To those who say they would never do such a thing because it would be unethical, I counter: painters and other traditional artists have often replaced a sky they did not quite like either by covering it with things like Gesso and painting a new sky over it or starting from scratch. Even great painters like Rembrandt have done it. So, unless you are a photojournalist or a documentarian, there is nothing wrong in pursuing such a course.
Photoshop and certain plug-ins are my tools of choice.
This being out of the way, let me show you a selection of "Before & After" examples.